Dès le bas âge, j'ai appris la technique de la cire-perdue dans l'atelier de la famille. J'avais 7 ans à l’époque, et j'aidais mon père dans la finition des travaux de ponçage, de limage, de modelage. Après le décès de mon père en 1983, mon grand frère devint le chef d'atelier et j’ai travaillé avec lui jusqu'en 1990. Ma curiosité de connaître d’autres matériaux se manifestait de plus en plus, alors j'avais décidé de toucher à la pierre et au bois, qui jusqu’à présent étaient des matériaux utilisés par beaucoup d'entre nous.

En 1992 ce fut ma première apparution au Salon International de l'artisanat de Ouagadougou et petit à petit, j'ai élargi le nombre des matériaux. Aujourd'hui je travaille beaucoup avec les objets trouvés, c'est une démarche qui est très importante pour moi, au point de vue écologique et économique, car le coût est moins élevé.

Mes oeuvres reflètent des aspects de la vie quotidienne et parfois des images fugaces que j'essaye de retenir, d'arrêter le temps.

(Rapprochement)

Je vis à Ouagadougou depuis 1993.

Bribe de deux cultures
Fragments of two cultures

Le thème de rapprochement résulte de la fusion de deux constats :

l'un est le regard d'un sudiste, qui en venant ici à Amsterdam, est vite confronté à un problème de communication, mais dans son sens le plus profond: 'La globalisation' c'est à dire les similitudes qu'on pouvait constater entre la culture Néerlandaise et celle de mon pays, malgré la distance qui nous sépare...

Les couleurs de peinture sur les fenêtres des habitations représentent pour moi des couleurs, que je retrouve sur les masques de mon pays. L'autre regard, le plus étonnant pour moi, c'est de voir tous ces objets et choses jetés dans les poubelles. Pour moi c'est une opportunité d'apprendre mais aussi de montrer que, malgré nos problèmes matériels et le manque d'infrastructure lié à la création artistique, on peut s'inspirer de la tradition tout en créant des choses contemporaines et avec peu de moyen...

Curriculum Vitae